22 septembre 2023

Ma conversion à l’Islam : le meilleur choix de ma vie. (partie 1)

As salam aleykoum wa raHmatoullahi wa barakâtou mes soeurs,

Dans cet article, je vous dévoile les témoignages de sœurs musulmanes quant à leur conversion à l’Islam.

Je ne reprends alors que leur histoire, dites de manière naturelle, de la plus simple des façons destinées à toutes les nouvelles converties ou aux femmes qui s’intéressent de près à l’Islam.

Qu'Allah vous facilite, amîne.

Histoire n°1: “je savais que ce n’était pas la bonne religion mais je me voilais la face”

“Depuis petite on ne m'a jamais mise dans la religion, pour te dire, je ne connaissais même pas le mot "Dieu".

Ma mère a reçu par ma grand-mère une éducation très catholique (messe, catéchisme), mais en grandissant elle s'est éloignée de la religion et a donc arrêté de pratiquer.

Mon père, je ne connais rien de sa foi, je ne sais même pas si il est croyant.

Ducoup, comme ma grand-mère est très pratiquante, quand on allait chez elle elle nous disait à mon frère et à moi qu'on devait prier et faire le signe de croix etc. Sauf qu'elle nous disait de le faire sans vraiment expliquer pourquoi, donc on reproduit ce qu'elle disait.

Ce qui fait que j'ai grandi sans avoir la foi, je disais à tout le monde que j'étais chrétienne, je récitais le "notre père" et "je vous salue Marie" mais j'avais aucune foi. Je ne priais pas, je ne connaissais rien au christianisme, j'avais un comportement très hypocrite.

Arrivée au collège, j'ai voulu m'intéresser à la religion, je lisais la Bible et je priais de temps en temps mais mes prières n'étaient pas du tout sincères comme je ne croyais pas vraiment en Dieu.

Je voyais tout le monde autour de moi qui croyais réellement en Dieu, du coup en 3e, je me suis beaucoup renseignée sur le christianisme, les origines, le nouveau testament... Au point que je suis même partie DM une fille sur twitter pour lui faire part de mon manque de foi, je lui ai posé énormément de questions, j'ai commencé à suivre beaucoup de chrétiens sur TikTok…

Et d'un coup je suis tombée sur "la trinité". A ce moment-là j'étais totalement perdue parce que je ne comprenais pas comment Jésus, et le Saint Esprit pouvaient être Dieu. En fait, j'ai compris le concept de la trinité mais je le trouvais complètement illogique. Malgré ça, je me suis forcé à y croire fermement, je me souviens par exemple d'un cours d'histoire en 2nde où ma professeure a dit que Jésus était un prophète et que j'ai rétorqué en disant "n'importe quoi ce n’est pas un simple prophète, c'est Dieu" (AstaghfirouLlah).

Par la suite, j'ai eu beaucoup de débats avec mes camarades de classe, je suis même partie à l'église avec une amie en espérant que j'allais avoir le "déclic" et ne plus croire avec ma tête mais aussi avec le cœur. Ces événements ont fait que j'étais encore plus perdue et par conséquent dans mes prières je demandais à Dieu de me guider vers le droit chemin et de me donner la foi. Au fond de moi, je me disais que peut-être ce n'était pas la bonne religion.

Le fait que j'habite dans le 93 a joué parce que la plupart des gens sont musulmans et toutes mes amies/mon entourage l'est aussi. Ce qui fait que j'avais déjà certaines connaissances sur l'Islam. Quand je tombais sur des récitations coraniques je les écoutais jusqu'au bout, quand je voyais des rappels islamiques qui parlaient de l'enfer etc cela me faisait un pincement au cœur, en fait, j'avais peur parce que je me reconnaissais dans ce qui était dit.

Franchement, je pense que je savais que ce n’était pas la bonne religion mais je me voilais la face, je cherchais les similitudes entre l'Islam et le christianisme juste histoire de me rassurer. Par exemple j'ai appris que le miel avait de l'importance dans l'Islam et que scientifiquement il y avait des bienfaits, alors je suis partie chercher sur internet "versets bibliques qui parlent du miel". C'est peut-être un exemple futile mais cela m'arrivait souvent.

Vers la période du confinement j'ai commencé à tenir un "carnet biblique" afin de méditer la Bible, j'essayais d'avoir une lecture quotidienne mais en vain. C'est alors que pendant les vacances d'été 2021, suite à de douloureuses épreuves je me trouvais dans un mal-être profond et une grande solitude, j'essayais de trouver réconfort dans la présence de Dieu.

Par conséquent, je me suis énormément renseignée sur l'Islam, j'ai regardé des longs débats de 3-4h entre chrétiens/musulmans/ juifs. J'écoutais leurs arguments et les musulmans avaient toujours de bonnes explications, ils ne s'énervaient pas, tout était logique.

Ensuite, j'ai appris qu'il y avait des faits scientifiques dans le Qur'an qui avaient été révélés il y a des milliers d'années avant qu'ils soient validés par la science, et ça, ça m'a vraiment intrigué et donc poussé à continuer mes recherches.

J'ai acheté un Coran, j'ai commencé à le lire, à discuter avec d'autres musulmans et au bout d'un moment j'me suis dit: " [mon prénom], tu as toutes les preuves devant toi, ça ne sert à rien d'attendre plus, converties- toi". Du coup j'ai prononcé la shahada dans ma chambre et me voilà musulmane depuis presque 2 ans Al hamdouliLlah.”

Histoire n°2 : “ J’ai été attiré par les miracles scientifiques”

“Je me suis convertie à l’âge de 20 ans, il y a bientôt 7 mois. Je suis né dans une famille athée, qui n’aime pas les religions en général.

J’ai été attirée par les miracles scientifiques du Coran. Mon tout premier livre à été “Ceci est la vérité, les hommes de sciences face au Coran”. J’ai fait beaucoup de recherches scientifiques, très factuelles car le monde de l’invisible était encore trop abstrait pour moi. Je prenais des notes dans un carnet pour ne perdre aucune trace de mon “parcours religieux”. Je notais mes questions, mes doutes et tout ce que j’apprenais de jour en jour. J’apprenais très vite car j’étais très intéressée, je voulais toujours en savoir davantage.

J’ai réalisé très vite que rien n’était dû au hasard et que tout était écrit dans le Coran, et qu’il ne pouvait absolument pas être écrit par un homme illetré. J’avais encore du mal à croire au monde de l’invisible, mais je me disais que je ne pouvais pas croire qu’une partie de ce que nous avait rapporté le prophète Muhammad ﷺ, c’était du bon sens !

Un jour, je n’avais plus aucune question à propos de l’Islam. Cependant j’avais encore quelques questions et je voulais m’adresser à Allah pour la toute première fois. J’ai alors levé mes paumes vers le ciel et j’ai voulu commencer à poser des questions, à demander un signe mais les larmes coulaient à flots, j’étais inarrêtable. J’ai essayé de reprendre mon calme et de recommencer à formuler mes questions mais plus aucune ne venait, je n’avais en tête plus aucun doute : c’était le signe de mon Seigneur.

Après une bonne nuit de sommeil, je me suis levé en décidant que c’était le bon jour pour prononcer l’attestation de foi. Sheitan jouait de moi et repoussait le moment, je doutais, je stressais mais je ne l’ai pas laissé avoir le dessus et j’ai prononcé fièrement l’attestation de foi : j’ai fondu en larmes, des larmes de joie !

A la suite de ma conversion, j’ai continué à beaucoup lire, beaucoup autour du statut de la femme et il m’a paru évident de porter le hijab. Mais qui disait hijab disait se montrer et s’assumer en tant que femme musulmane à l’école, au travail, en repas de famille,...Je devais alors le révéler à mes proches. Je l’ai d’abord dit sans problèmes à mes amies qui l'ont plutôt bien pris al hamdoulillah. J’étais plutôt réticente à l’idée de le dire à ma famille qui n’aime pas les religions, d’autant plus l’islam vis-à-vis de tout ce qu’ils peuvent voir dans les médias !

3 mois après ma conversion j’ai écrit une grande lettre à ma mère pour tout lui avouer. Elle a été inquiète, elle a eu peur, elle a même été en colère mais j’ai patienté et j’ai invoqué Allah pour apaiser mon coeur et celui de ma maman. Elle a alors fini par accepter mon choix, bien qu’elle ne reste pas d’accord avec mes convictions. J’ai fini par voir le vrai visage de mes proches aussi et de faire le tri. Il y a quelques jours j’ai annoncé ma conversion à mon grand frère, qui a une vision de l’islam très érronnée. Il a été sous le choc et cela reste encore compliqué mais le dialogue est ouvert, ce qui est une bonne chose. J’ai confiance en Allah pour la suite.

Je reste patiente et je pense à ces verset : “ Ni les Juifs, ni les Chrétiens ne seront jamais satisfaits de toi, jusqu’à ce que tu suives leur religion” ( sourate Al Baqara, v.120) “Ils aimeraient vous voir mécréants comme ils ont mécru, alors vous seriez tous égaux” ( sourate An Nissa, v.89) “Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu’à, s’ils peuvent, vous détourner de votre religion.” ( sourate Al Baqara, v.217). Qu’Allah facilite toutes les converties, amîne.”

Histoire n°3 : “ Ce dans quoi je m'avançais n'était que vérité.”

“ La venue de l'Islam dans ma vie a débuté lorsque j'étais au collège, en cinquième si je me souviens bien. A cette époque j'étais scolarisée dans un collège privé et catholique. Je n'avais aucun(e) musulman(e) dans mon entourage, proche ou non. Ayant grandi avec une maman française très occidentale, j'avais moi aussi des idées toutes faites sur cette religion qui est aujourd'hui la mienne. Je soutenais également toutes sortes de mouvements insensés, tels que le féminisme et la cause LGBT. Et je n'étais prédisposée à aucun changement vu mon contexte de vie.

Mais l'Islam a commencé à s'immiscer dans ma tête, j'étais attiré par cette religion dont je ne connaissais rien. Je ne peux pas parler de «déclic» comme beaucoup car ça s'est fait très progressivement pour moi. Je commençais à écouter du Coran, à regarder des rappels. Cependant je ne m'instruisais pas à propos de la Aqida ou même à la jurisprudence, je ne connaissais même pas ces termes. Mais le peu que je faisais m'apaisait et me confortait dans l'idée que ce dans quoi je m'avançais n'était que vérité.

Deux ans après, avant d'entrer au lycée, j'avais la conviction que mon seigneur était الله, que son messager était Muhammad ﷺ et que je voulais être musulmane. J'avais déménagé durant mon année de troisième et m'étais rapprochée des quartiers populaires de ma ville. Le lycée le plus proche allait alors être fréquenté par des musulmans. Et الحَمْدلله dès ma rentrée j'ai pu me faire un cercle amical avec des musulmanes. J'ai embrassé l'Islam durant mon année de seconde et سُبْحَانَ ٱللَّٰهِ j'ai tout de suite senti un changement dans ma vie. Elle avait un sens.

J'ai commencé à m'instruire plus sérieusement, à me procurer des vêtements légiférés que j'espère porter le plus tôt possible إِنْ شَاءَ ٱللَّٰهُ. J'espère également trouver le courage de l'annoncer à ma famille pour ne plus avoir à me cacher, je sais que ca pourrait très mal se passer alors je demande à الله de m'accorder le mariage dès ma majorité.

Je prie aussi pour la guidée de ma famille, j'ai appris il n'y a pas si longtemps que mon petit frère, الحَمْدلله, souhaitais se convertir.

سُبْحَانَ ٱللَّٰهِ.

Je souhaite à tout reconverti ou non, éprouvés par leur famille non pratiquante qu'elles soient guidées. Car en cela repose un très grand bienfait.”

Histoire n°4 : “Je me suis retrouvée pour une troisième fois sans logement.”

“ Je ne sais trop par où commencer. J’avais 22 ans et je me suis retrouvée pour une troisième fois sans logement (la première fois à l’âge de 17 ans). Ma mère m’a laissé à la naissance car elle avait fait des enfants pour les allocations. J'ai été déclarée orpheline et j’ai grandi en foyer et en famille d’accueil.

Je suis restée sans logement pendant 6 mois, c’était très dur, j’avais constamment froid, faim et je ne pouvais pas me laver tous les jours. Un garçon m’a « aidé », mais en échange de manger et dormir chez lui je devais avant de m'endormir lui faire des faveurs… je pense que tu as compris…

Je ne trouvais plus aucune solution et au moment de m’endormir je me disais dans ma tête « mon Dieu je sais que je vais bientôt mourir, je ne sais pas comment ni quand et je ne sais pas si on retrouvera mon corps mais accordes moi le Paradis car j’ai fais tout ce que je pouvais.. ».

J’ai toujours cru en Dieu sans jamais avoir une quelconque éducation religieuse, pas baptisée ou quoi.

Au bout de ses 3 semaines (d’échange) je ne sais pas pourquoi mais j’ai acheté le coran et je me suis mis à lire une sourate par soir et j’ai dis à haute voix « mon Dieu accordes moi un travail et un appartement car je n’y arriveras pas de moi-même ».

On s’est moqué de moi mais ce n’était pas grave j’avais la conviction. J’ai continué à lire et au bout de deux mois, en une semaine j’ai été pistonné pour un travail à la mairie et j’ai eu un appartement gratuit pour un bail d’un an. J’ai emménagé et 2 mois plus tard j’ai prononcé la shahada, appris à la prière etc.

C’est l’épreuve la plus dure de ma vie et en même temps le fait d’avoir eu l’islam à la fin de tout ça est la plus belle chose qui me soit arrivé.”